C’est une promesse de campagne qui prend corps. De septembre à décembre, tous les personnels de l’université sont invités à participer aux ateliers des Assises des ressources humaines (RH)*. Une première étape d’un processus marqué par la concertation, aboutissant à la validation d’un Schéma directeur des ressources humaines (SDRH), en 2024. Les explications d’Elisabeth Demont, vice-présidente Ressources humaines et dialogue social.
Pourquoi organiser ces assises ? Et pourquoi maintenant ?
Il s’agit d’abord de tenir un engagement fort de la campagne présidentielle. Cela répond également à une attente de la communauté.
Ces assises constituent un temps de concertation et de réflexion collective sur de grandes thématiques RH : politique emploi, recrutement, valorisation des compétences, conciliation vie professionnelle et vie privée…. Elles adoptent une démarche participative et ont l’ambition d’initier le dialogue dans lequel s’inscrira le processus d’élaboration du Schéma directeur des ressources humaines (SDRH).
Comment va s’organiser cette première phase ?
Dans un premier temps se tiendront, de la rentrée à la fin de l’année 2021, des ateliers ouverts à l’ensemble de la communauté : personnels Biatss, enseignants, enseignants-chercheurs, chercheurs – titulaires comme contractuels. Un courrier d’invitation sera adressé à chaque personnel de manière à ce que chacun se sente concerné. Pour faciliter la participation de chacun, les ateliers auront lieu sur les différents campus (Esplanade, Illkirch, Cronenbourg, Haguenau). En parallèle, nous souhaitons aussi permettre l’expression de contributions individuelles, via une plateforme dédiée sur Ernest.
Cette première phase est volontairement limitée dans le temps, afin de maintenir une dynamique.
Et très concrètement ?
La réflexion sera structurée autour de cinq thématiques (voir encadré).
Chaque atelier sera animé par un binôme enseignant-chercheur/Biatss. Une trame de questions servira de fil conducteur aux échanges et débats. L’objectif n’est pas de sélectionner les points à aborder mais de proposer un cadre souple qui permette d’aborder toutes les questions en lien avec chacune des thématiques RH.
Quant au créneau horaire proposé pour ces ateliers, la question n’est pas encore tranchée. Il s’agira certainement d’un mix entre des créneaux de midi à 14 h et d’autres pendant les heures de travail. Les encadrants seront incités à être souples, pour libérer les collègues. C’est aussi un signal envoyé par l’université : « On est à votre écoute ».
Les questions qui fâchent seront-elles abordées ?
Il n’y aura pas de censure, pas de tabou ! Toutes les questions doivent pouvoir être abordées, y compris celles qui ne font pas consensus : politique indemnitaire, dont les primes, ou encore les nouveaux outils RH introduits par la Loi de programmation de la recherche (LPR) !
Notre politique RH doit être définie en lien avec l’évolution de nos métiers et en tenant compte de nos ressources (masse salariale et plafond d'emplois). Dans ce contexte, nous devons nous interroger : comment utiliser à bon escient les leviers et outils à notre disposition ? Comment optimiser nos ressources ? Comment valoriser les compétences ? Comment mettre en œuvre une politique de repyramidage des emplois réaliste et soutenable ?
Quelles seront les étapes suivantes ?
A l’issue des assises débutera une phase plus longue devant conduire à terme à la rédaction du Schéma directeur des ressources humaines. Ce SDRH, véritable plan interne de gestion prévisionnelle des ressources humaines, s’inscrira également dans un dialogue étroit avec l’ensemble des partenaires. Des groupes de travail (avec notamment des élus des instances et des représentants des organisations syndicales) seront constitués à cet effet. Un comité de pilotage se réunira à échéances régulières. De même, des points d’étape seront régulièrement faits devant les instances.
De quelle manière se mettront en place les propositions issues des assises ?
Certaines propositions pourront être mise en œuvre à très court terme, avant même la validation du SDRH. D’autres propositions nécessiteront certainement un temps de réflexion plus long, voire une étude de leur soutenabilité financière.
Propos recueillis par Elsa Collobert et Frédéric Zinck
* Bénéficient du soutien de l'Initiative d'excellence, dans le cadre des Investissements d'avenir.